Les lettres de Bastet 2
Posté le 20/03/2020
Coucou tout le monde !
En ces temps en mode sinistrose, j’ai eu envie de vous écrire une petite bafouille. Alors, j’ai pris place contre l’épaule de Dena. Il n’y a pas de moments plus heureux pour moi, que ceux où je me blottis contre ma stray cat humaine. Entre nous, je crois bien qu’elle aime aussi me sentir tout près d’elle.
Ah ! La tendresse, c’est quand même ce qui se fait de mieux. Surtout, par ces temps qui nous causent bien du souci à cause de ce Conovirus qui embête tout le monde. On se demande juste d’où il est sorti aussi soudainement, ce lilliputien hyper malsain ? Dena dit qu’au su de la fatuité qui gère le monde, on pourrait imaginer qu’il s’apparente aux agissements du quatrième cavalier de l’Apocalypse auguré jadis, par le voyant de Patmos… Mais, comme elle sourit à demi en relevant le sourcil divertimento quand elle le dit, c’est pas sûr-sûr.
Quoiqu’il en soit, l’urgence est dans le soutien aux milliers de Soignants et de Pompiers directement exposés à ce virus ; ainsi qu’à tous ceux qui nous assurent confort et alimentation au quotidien. Si ceux-là, risquent leur santé pour prendre soin de la nôtre ; l’apparition de ce virus ne semble pas pour autant décourager les imbéciles qui vandalisent les véhicules du personnel soignant, pour s’approprier masques et gel. Et, pas d’avantage, les mesquins dans l’âme qui réclament l’expulsion de son logement d’une Soignante, sous prétexte qu’elle pourrait contaminer le voisinage. Autant de sottise est difficilement imaginable et pourtant !
Quand on sait que dans les magasins d’alimentation, comme nous l’a rapporté une amie qui était allée faire des courses il y a quelques jours, certain(es) hurlent : « Eloignez-vous, vous allez me contaminer ! » parce qu’à l’autre bout du rayon quelqu’un attrape un paquet de pâtes ; on est juste content de ce que ceux-là ne portent pas de blouses blanches, sinon ce serait la cata assurée. Respecter une distance de sécurité pour éviter de propager le virus est une chose ; traiter les gens comme des pestiférés dès qu’ils apparaissent dans votre champ de vision, relève de la psychose totale et complète. D’autant plus, que ceux qui s’alarment dès que vous les croisez, ne craignent pas de toucher l’argent, ni les monnayeurs automatiques… Je dis ça, j’dis rien !
Et puis, hier soir, les cloches de France et de Navarre ont retenti. Moi, j’ai trouvé ça très beau, même si le contexte qui a donné lieu à ces sonneries est affligeant. J’en pense que vu l’état de la société engluée dans l’égoïsme au point d’en être arrivée à être essentiellement soucieuse d’avoir et de paraître ; il est grand temps en effet, de se rappeler au bon souvenir de ceux qui œuvrent pour notre bien dans une autre Dimension.
En attendant le miracle qui risque d’en surprendre plus d’un(e), prenez soin de vous et des autres. Car, la solidarité comme le respect, ne fonctionne pas à sens unique.
Votre dévouée Bastet.
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